Les producteurs laitiers du Bas-Saint-Laurent attendent toujours la compensation promise à la suite des pertes causées par les récents accords commerciaux.
Le président des Producteurs de lait du Bas-Saint-Laurent Gabriel Belzile pense que les chèques pourraient être acheminés d’ici Noël.
« On est encore en recherche de solutions. Beaucoup de commentaires ont été faits de la part de la ministre de l’Agriculture (Marie-Claude Bibeau) disant que ça s’en venait, ça s’en venait… À force de s’en venir, on ne peut pas croire que ça n’arrivera pas. On a l’impression que ça va rentrer d’ici Noël, mais il n’y a rien d’écrit ou de fait », a dit Gabriel Belzile.
On souhaite que le gouvernement canadien passe de la parole aux actes en compensant les producteurs de lait pour les pertes de marchés et de revenus qu’ils subiront en raison de l’Accord économique commercial global (AECG) avec l’Union européenne, du Partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP), de même que de l’Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM).
Les concessions faites dans le cadre de ces accords conclus au détriment des producteurs laitiers priveront à perpétuité les producteurs de lait canadiens d’un marché équivalant à 8,4 % de leur production actuelle. L’aide promise devrait durer huit ans, le temps de s’adapter.
« Un producteur fait un investissement pour agrandir sa ferme, il s’attend à avoir un volume de lait à produire. Si ce volume ne rentre pas, ça vient défaire les calculs du projet », dit M. Belzile. La problématique touche donc particulièrement les fermes qui ont investi par les années passées, en prévoyant les années à venir, sans savoir que ces accords créeraient des pertes.
Le député fédéral conservateur de Montmagny-L’Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup Bernard Généreux a d’ailleurs fait rebondir la question des compensations en posant une question à la Chambre des communes.
La ministre fédérale de l’Agriculture Marie-Claude Bibeau a répondu à la question. « On a annoncé 1,75 MM $ sur 8 ans à nos producteurs laitiers en guise de compensation (…). On a versé il y a moins d’un an la première compensation (345 M$) et je vous assure qu’on va tenir notre engagement », a-t-elle dit. Elle n’a toutefois pas indiqué de date.